Lors d’un séminaire en Islande, j’ai découvert un endroit fascinant : le cratère Hverfjall, dans le Husavik. Le pays compte un nombre impressionnant de sites remarquables ; en fait, le pays en lui-même est un gigantesque site remarquable à lui seul, par les contrastes saisissants qu’il offre où que se pose le regard : roche noire, versants verdoyants, geysers, lave et glace mêlées. Tous les reliefs possibles semblent avoir été compactés dans ce petit pays. L’Islande, située au milieu de l’Atlantique, est unique par sa position : loin au nord, il y fait naturellement froid ; mais comme elle est également située sur le fossé d’effondrement entre l’Europe et l’Amérique, un grand nombre de tremblements de terre et de volcans y font le spectacle. C’est donc par sa double position une terre de glace et de feu. Mais revenons à mon cratère. Hverjall est un cratère créé pendant une courte mais puissante éruption, il y a environ 2 800 ans. Contrairement à un volcan, dont les jets de lave forment un énorme cône, le magma en fusion a ici rencontré la nappe phréatique lors de son éruption. L’explosion qui a suivi a produit un vaste cratère de scories et de pierres. Mesurant environ 1,5 kilomètre de large, le cône de scories s’élève à presque 200 mètres. Tout autour gisent les preuves de l’agitation souterraine. Les éruptions des années 1720 et les feux volcaniques de Krafla, dans les années 1970, ont semé le paysage adjacent de fumerolles et de flaques de boue frémissante – de la terre formée récemment, apparemment sans vie, mystérieuse et crachant pourtant encore du feu. Hverjall est situé au nord du quatrième plus grand lac du pays, Myvatn, une véritable oasis au sein d’un désert de lave. Parmi les coulées volcaniques et les cratères, les cônes de scories et les geysers, des milliers d’oiseaux sauvages migrent vers cette région tous les ans. C’est, je crois, le pays le plus fou qu’il m’ait été donné de visiter. Même ses habitants semblent de glace et de feu. Calmes en apparence, ils sont incroyablement doux et polis le jour. Mais quand vient la fin de semaine, lorsque tombe la nuit sur la capitale la plus au nord d’Europe, les habitants sortent pour faire la fête et se déchaînent comme nulle part ailleurs. Jusqu’au petit matin, ils sont de feu, avant de regagner leurs pénates, et reprennent leur air débonnaire et doux. Etrange pays que celui-là. Vivement qu’on m’y renvoie en séminaire ! Pour en savoir plus allez sur le site de l’agence séminaire entreprise, qui a organisé ce séjour.