Pour fêter ses dix ans comme il se doit, et au passage aller chercher de nouveaux clients, iDTGV a annoncé mercredi la mise en vente de 10 000 abonnements pour voyager dans ces trains sans limites pendant un an, une offre qui pourrait être élargie. À 18 heures, 1 700 abonnements avaient été vendus, a précisé la SNCF. Cette carte, baptisée iDTGVMAX et dont le prix est de 59,99 euros par mois avec un engagement d’un an, s’adresse aux voyageurs « sur un mode d’usage du train qu’ils n’ont pas aujourd’hui », a souligné lors d’une conférence de presse la directrice générale de Voyages SNCF, Rachel Picard. Elle a évoqué une offre « [ouverte] à tout ce qui se passe ailleurs, pas dans notre secteur du train, pour aller chercher de nouveaux clients qui, pour plein de raisons, n’ont pas encore accroché sur le train », faisant notamment le parallèle avec la téléphonie, secteur dans lequel, « quand on demande aux gens […] s’ils ont un abonnement illimité, 80 % répondent oui ». Le prix est celui « d’un plein d’essence, ou d’un Paris-Marseille en covoiturage », a-t-elle ajouté. La directrice générale d’iDTGV Valérie Dehlinger a précisé que les iDTGV sont remplis à 85 %. « On va la limiter dans le nombre au départ, voir comment ça fonctionne […], comment les espaces sont occupés dans le train, et donc en fonction de ça, on ajustera », a souligné Rachel Picard. iDTGV, dans un communiqué, indique que cette offre, axée sur une clientèle loisirs, est « destinée aux étudiants qui rentrent le week-end chez leurs parents, aux jeunes qui aiment voyager, ou aux couples actifs qui profitent du week-end pour prendre le large ». Dans chaque iDTGV, une voiture, ou un étage dans les rames doubles, soit une quarantaine de places, seront réservés à ces abonnés. « Plus besoin de billet, l’accès au train se fait sur présentation de la carte (envoyée lors de l’inscription, NDLR). Il est possible de s’enregistrer – se « checker » depuis son smartphone – sur l’iDTGV de son choix jusqu’à 45 minutes avant le départ et de changer d’avis gratuitement autant de fois que d’envie jusqu’à cinq heures avant le départ. À bord, le placement est libre au sein de l’espace dédié iDTGVMAX », détaille l’opérateur dans son communiqué. Le fonctionnement d’iDTGVMAX pourrait également servir de base de réflexion pour faire évoluer les abonnements TGV classiques, majoritairement utilisés pour des déplacements pendulaires : « En termes de facilitation pour les abonnés, je pense qu’on a un champ ouvert, et qu’on va réfléchir très vite », a souligné Rachel Picard. Cette filiale à 100 % de la SNCF a été lancée en 2004, pour faire concurrence aux offres aériennes à bas coût, et a un « rôle de laboratoire d’innovations de SNCF », détaille encore ce communiqué. Une cinquantaine de destinations sont desservies, et la compagnie annonce être rentable, sans donner plus de détails.