Comme les vrais, ces collégiens villeneuvois ont formé une écurie de Formule 1 : la Triolo team. Avec un chef d’équipe (Djezon), un ingénieur-motoriste (Jordan), un concepteur (Nail), un fabricant (Jérôme), un designer (Abdelsami), et un chargé de communication (Ibrahima). Mais sans pilote dans le baquet car les dimensions de la F1 à fabriquer en balsa (un bois utilisé pour la construction de modèles réduits) ne devaient pas dépasser : 2,90 m de longueur, 1,13 m de largeur, et 0,90 m de hauteur. Et une masse comprise entre 650 et 950 g. L’originalité résidait dans la propulsion électrique : nouveauté de cette « Course en cours », 6e du nom, organisée à l’IUT A de Lille à Villeneuve d’Ascq (département génie mécanique et productique).
Ils étaient 400 élèves sur la ligne de départ, 150 hier lors de la finale régionale qui a rassemblé 29 équipes issues de 13 collèges et lycées (d’enseignement général, et professionnel depuis cette année) du Nord – Pas-de-Calais dont deux établissements villeneuvois : Triolo, et Arthur-Rimbaud. Ce concours scolaire favorise « la rencontre entre des jeunes orientés vers des études scientifiques et technologiques, souligne Claude Crincket, délégué de l’académie de Lille pour cette « Course en cours ». Cela leur permet d’avoir un aperçu de l’enseignement très diversifié qu’il y a dans l’environnement de la Formule 1. » Pour l’inspecteur pédagogique régional en charge des sciences et techniques, cette compétition constitue « un outil d’égalité des chances et de promotion des sciences ». « Un réseau se crée entre les collèges, lycées, et l’enseignement supérieur qui vient en aide aux élèves par l’intermédiaire des tuteurs », ajoute Jean-Marc Desprez. Il est midi hier lorsque la Triolo team, regroupée au stand, est appelée pour effectuer des essais sur la piste dévolue à cet effet. L’équipe est fin prête à en découdre, accompagnée par des professeurs « très fiers ». Il pleut quelques gouttes, mais les élèves prennent tout de même la précaution de recouvrir la carrosserie de leur mini F1 d’une écharpe. Le stress monte, avant la première accélération du bolide. Objectif : aller le plus vite possible, sachant que les meilleurs avalent les 20 m de piste rectiligne en deux secondes à une moyenne de 60 km/h. le gagnant bénéficiera d’un baptême en Formule 1 sur l’un des circuit de F1 français.