Le Penelope gate va bien au-delà du cas individuel : il ne concerne pas seulement monsieur Fillon, mais tous nos élus dans leur ensemble. La semaine dernière, j’ai fait un incentive d’entreprise et j’ai discuté en long et en large. Et j’ai distingué comme cette controverse a choqué la foule. Que ce soit les socialistes ou les républicains, tout le monde était unanime. Même les plus fervents supporters de Fillon le défendaient sans grande conviction : ils étaient clairement scandalisés par les agissements du bonhomme. Cette controverse a vraiment pointé du doigt à quel point les élus se goinfrent sur le dos des contribuables. Mais le pire reste la stratégie de Fillon après ces révélations. On peut dire qu’il s’est mis à utiliser toutes les ficelles chères à Sarkozy : il a accusé Bercy, dénoncé les journalistes. Discréditer ces derniers est depuis quelques années quelque chose de normal dans ce type d’histoires, alors qu’ils sont absolument nécessaires pour servir de garde-fous. Mais cette fois, les événements ont pris une tournure assez inquiétante. Raffarin a invité les gens à huer les journalistes avant la plaidoirie de son poulain ! L’on est sur la pente descendante d’un Donald Trump, séminaire pour le coup. De la part d’un ancien homme d’Etat ! Il y a un vrai problème dans notre démocratie : nos élus en ont fait leur terrain de chasse. Les libertés qu’a pu prendre de Fillon ont établi que personne ne vérifie le comportement des parlementaires : ils agissent en toute liberté. Il serait plus que temps d’administrer cette niche. Ce n’est pas impossible. Il n’y a pas si longtemps, l’Elysée n’était enchaîné à aucun devoir de transparence. Je n’aime pas vraiment Sarkozy mais il faut lui reconnaître ceci, il a permis à la cour des Comptes à mettre son nez dans la comptabilité de l’Elysée. Depuis ce jour, les dépenses du chef d’Etat sont scrutées ! Ca n’a rien de bizarre, et il est plus que temps que la cour des Comptes soit autorisée à contrôler l’économie parlementaire. Au passage, j’ai trouvé cet incentive entreprise m’a bien plu. L’agence qui l’a goupilléa parfaitement géré.