La semaine dernière, j’ai suivi un séminaire à New York particulièrement captivant consacré au monde du travail. La grande question du temps de travail a naturellement fait l’objet de nombreuses interventions. Cependant, si nous avons eu droit à la batterie d’interventions courantes face à ce style de question, l’une d’elles m’a paru plus attrayante que les autres, car elle remettait les choses en perspective et proposait une vision globale. A contre-courant de tout ce qui avait été dit auparavant, l’intervenant y démontrait pour quelles raisons l’humanité allait travailler toujours moins pour gagner toujours plus. Et ce n’était pas un rêve : ce changement était, expliquait l’intervenant, déjà à l’oeuvre, et ce depuis l’avènement de la révolution industrielle. Les multiples innovations qui ont fait leur apparition au cours de la révolution industrielle nous ont en effet permis de nous enrichir, de vivre dans de meilleures conditions, non seulement avec une plus grande espérance de vie mais aussi en meilleure santé. Les jobs d’aujourd’hui demandent moins de temps et menacent moins notre santé qu’auparavant. On a tendance à l’oublier, mais nous profitons à présent d’une santé, d’une espérance de vie et d’un niveau de vie dont ne pouvaient même pas rêver les empereurs il y a quelques siècles ! Nous vivons mieux qu’eux ! Le scénario selon lequel nous devrons à l’avenir tous travailler jusqu’à notre mort… est donc dénué de sens. En fait, c’est même tout l’inverse qui va se réaliser. La R&D ne cesse de rendre le travailleur plus productif et lui permet de travailler de moins en moins longtemps, de moins en moins durement, tout en gagnant en valeur ajoutée. En Europe, le temps où la plus grande partie de la population active était dans le secteur de l’agriculture est désormais terminé, grâce aux engins agricoles, aux engrais, aux modifications génétiques et à des techniques d’agriculture optimisées. Au cours des deux derniers siècles, nous avons principalement dédié l’augmentation collective de notre espérance de vie et de notre richesse à davantage de temps libre. Et rien, absolument rien, ne laisse pas penser que cela va changer. Ce séminaire à New York m’a fait l’effet d’une vraie bouffée d’air frais face au catastrophisme environnant. Je vous laisse le lien si vous souhaitez en savoir plus sur ce séminaire à New York dédié au travail au 21ème Siècle.
