Le Royaume-Uni est en plein chamboulement. L’Ecosse veut son indépendance, c’est bien… Mais il y aussi de sérieux changements dans la conception philosophique de la gestion de la société, avec notamment l’impulsion d’un peu plus de socialisme dans la société. Toute cette réflexion se passe à Londres, au cœur du capitalisme mondial. Autre paradoxe… Le socialisme a cherché à remplacer le capitalisme et l’individualisme par une forme d’organisation de la production et de la répartition collective et coopérative. Dans cette approche, il cherche à changer non seulement l’organisation de la société, mais la motivation de ses membres, pour remplacer l’égoïsme par l’altruisme et la compétition par la coopération. Il y a toujours eu des socialistes qui on t’exprimé leurs thèses en termes moraux, psychologiques ou même religieux. Quand ils l’ont fait, ils se sont trouvés souvent proches des arguments des anarchistes. Des socialistes ont aussi développé l’idée que la transformation de la nature humaine reposait sur la réforme des institutions. Robert 0wen rejette l’idée que la personnalité n’est liée qu’à des données individuelles. Sa critique des conséquences du capitalisme industriel sur la personnalité était complétée par des propositions d’organisations industrielles alternatives qui permettraient de modeler une humanité meilleure. La transformation du travail Charles Fourier propose de rendre le travail agréable en introduisant une rotation des tâches au cours de la journée entre les membres du phalanstère, le modèle de communauté équilibrée dans laquelle sa société idéale devrait être organisée. Cet intérêt pour la nature et la qualité du travail ressenti par le travailleur était un thème récurrent du socialisme qui s’exprime dans les travaux de Marx sur l’aliénation, ceux de Morris et ceux de divers mouvements pour le contrôle de la production par les ouvriers. Si l’idée vous intéresse, je vous invite à suivre les conclusions de cette concurrence sur le site organisateur de ce séminaire à Londres.